Artistes

Daniel Perrier

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Tenter de faire émerger un regard sûr et un regard avec tout en les inscrivant de manière amateur dans une pensée anthropologique pourrait définir préalablement ce qui est au travail dans les recherches. L’observation des signes qui nous représentent, des langages qui nous identifient, des corps, attitudes et gestes qui nous caractérisent comme autant de points d’origines à envisager sont les lieux communs des chantiers.
Certains trouvent leur origine dans des formes ancestrales et populaires (disons des descriptions de “Cap Cod” de H.D. Thoreau aux Inuits de Malaurie ou de Saladin d’Anglure en passant par la culture Manga du Japon ou mon quotidien cambodgien et parisien) et plus généralement partout où il m’est donné de résider, d’étudier, de flâner, en envisageant ces territoires comme le lieu d’émergence de nouveaux points de vue, projets et sentiments.
Voyager dans le monde (du périmètre de mon atelier jusqu’aux diverses cultures continentales et/ou locales) par la lecture ou le visionnage de films tout autant que par le voyage lui-même, éprouve ma relation à la géographie, à l’échelle, et plus encore, à ma subjectivité, la culture, la poésie, les détails mêmes.
Etayer, saisir, dénouer ces contextes et les mettre au profit et service d’une recherche.
Les récits de tout ordre ont longtemps été pour moi des énigmes et des objets de grandes curiosités. C’est par le biais du cinéma que j’ai compris ce qu’étaient le réel et ses fictions. Flaherty, Eisenstein, Oshima, Bresson, Pasolini, Godard, Cavalier, Kurozawa mais aussi Rouquier, Rouch, Rogosin, les frères Bayles, Klein, Keuken et quelques autres m’ont finalement appris à lire. Thoreau, Melville, Traven, Beckett, Bachelard, Borges, Segalen, Kawabata, Bhaba, Begoult, Toledo et quelques autres m’ont ammené à voir.

Sans médiums de prédilections, c’est en fonction des sujets et projets que je les choisis. Néanmoins une part importante de mon travail actuel s’est placé dans le champ élargi de l’image mouvement et sonore. Par ses disponibilités créatives et sa longue histoire, elle répond plus justement et tout à la fois, à mon intérêt pour les formes du récit documenté, tout en visitant les lieux de la fiction, du documentaire, du montage et du temps composé.

Une traduction des imaginaires parfois versatiles.

21 rue Juliette Dodu
44 Paris, Fr