Des pots s’en font

L’exposition présente des céramiques aux formes hybrides entre objets usuels (plat, couvert,…) et sculptures ; posés sur une table faite main ; ainsi qu’un patchwork qui représente l’intérieur d’un four à gaz, utilisé pour cuire ces mêmes céramiques. Cette installation pensée comme une fiction, raconte un moment de partage, celui d’un repas. Cependant, les attablées sont absentes et l’ambiance tourne au vinaigre — à l’inquiétude. Des pots s’en font. Les poteries s’inquiètent, mais de quoi ? De la cuisson ? De la température ? Des disparues ? Ou bien parle-t-on de pots sans fonds, incapables de contenir ?

On imagine qu’une cuisson de céramique est en cours pendant un repas ou l’inertie collective se fait sentir. Cette exposition explore ici le double sens du mot cuisson, celle du repas comme celle de la terre. Les sculptures présentes sont des artefacts d’objets utilisés en cuisine, et mis en scène pour évoquer un repas en mutation : les fourchettes se tordent de rire, la louche louche, les assiettes prennent leur pattes à leur cous et personne n’est là pour les retenir.