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Pauline Gompertz

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SNO

SNO, 2018Galerie Marchepied, Nantes

Le physique, dans sa dimension esthétique autant qu’éthique, peut être le reflet d’une critique. Et ça, Pauline Gompertz, jeune artiste à la plastique libérée de tout canon, l’a bien compris. Qu’il s’observe en période antique ou à l’ère de la pop music, derrière le corps et son culte mythologique se dévoile une infinité de références chargées de sens, et ce jusqu’au plus près de notre quotidien contemporain. Chaque mises en scène, vidéos ou installations, de cette diplômée de l’édition 2016 du DNSEP de l’École des Beaux-Arts de Nantes, sont autant de pièces qui, aussi bien en version pile qu’en face, se jouent des codes et des symboles de l’imagerie des corps. L’artiste crée des pistes, construit des ponts au milieu desquels féminité et masculinité sont fantasmées. L’Empire romain côtoie celui érigé par la galaxie Playboy, les déesses de l’Olympe s’amusent de la culture bodybuildée. Musclé. Voilà pour la face A. On tourne le disque de celle qui derrière des platines se fait surnommer Pauline Bombers, et nous voici rendu à Askip, lieu multiformes imaginé et dirigé par Pauline et ses deux compagnons du devoir festif qui occupent la Maison Acid (collectif et label résolument tourné vers la fête sans complexe et avec paillettes, également composé de Louise Guerraud et Jonathan Marinier). À la fois café associatif, galerie d’art contemporain et laverie automatique, Askip et son espace coloré et léché du rez-de-chaussée de l’École des Beaux-Arts de Nantes regorgent de curiosités. La jeunesse y est célébrée autour d’expositions et de concerts. Soigné.

Orthèses posies #1