Les carrés noirs colorent nos vies, 2018

Chimène Denneulin

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Chimène Denneulin, «Les carrés noirs colorent nos vies», 2018
Chimène Denneulin, «Les carrés noirs colorent nos vies», 2018
Chimène Denneulin, «Les carrés noirs colorent nos vies», 2018
Chimène Denneulin, «Mexico 2010 / Orange vif 2018», 2018
Chimène Denneulin, «La Défense / Laque écarlate 2018», 2018
Chimène Denneulin, «Dakar 2018 / Jaune Sahara 2018», 2018
Chimène Denneulin, «Bethléem 2009 / Bleu vert 2018», 2018
Chimène Denneulin, «Aubervilliers 2015 / Vert permanent 2018», 2018
Chimène Denneulin, «Alexandrie 2012/Vert Véronèse 2018», 2018, Photography and oil on canvas, photographie : ©chimenedenneulin
Chimène Denneulin, «La Défense 2018 / Noir ivoire 2018», 2018
Chimène Denneulin, «La Défense 2018 / Gris bleu 2018», 2018
Chimène Denneulin, «Bamako 2005 / Bleu espace 2018», 2018
Chimène Denneulin, «Shenzen 2009 / Bleu ciel 2018», 2018
Chimène Denneulin, «Bryce Canyon 2002 / Noir mat 2018», 2018
Chimène Denneulin, «Chicago 2005 / Vert jaune 2018», 2018

Les carrés noirs colorent nos vies, 2018

Aponia espace d'art contemporain Villiers sur Marne

Le titre de cette exposition est un collage entre deux évènements qui ont eu lieu a plus d’un siècle d’écart.
Premièrement, Malévitch.
En 1915 à Saint Petersbourg, Kasimir Malevitch montre son premier carré noir dans l’ «Exposition 0.10» qu’il organise. D’autres formes, noires ou de couleur vives, sont également présentes dans l’ensemble de 39 tableaux qu’il expose. Plus tard, lorsqu’il enseignera à Vitebsk, il incitera ses étudiants à faire de la ville le support de leurs expériences artistiques : affiches, murs peints, tramways… s’orneront de ces formes simples : des carrés noirs comme outils visuels qui symbolisent un monde nouveau.
Ensuite, une banderolle. Celle déployée par les participants au Black bloc lors de la manifestation du 1er mai 2018 : «Le black bloc colore nos vies». Que veut dire cette phrase ? Il faut avoir vécu à Nantes ou à Rennes pour appréhender ce que fut un phénomène massif (il s’est vu également à Paris ou dans d’autres villes mais dans une moindre mesure) : des litres de peinture de couleur projetés sur les façades des banques, des bâtiments institutionnels (Mairie), sur les murs de la ville, dans un geste de révolte anti-capitaliste.
Les formes utilisées pour cette exposition sont directement empruntées au répertoir de Malévitch. Si j’ai utilisé des formes similaires auparavant, ici la citation est directe.