Cabaret Diderot

Rémy Jacquier

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Rémy Jacquier, «Cabaret Diderot», photographie : droits réservés
Rémy Jacquier, «Cabaret Diderot», photographie : droits réservés
Rémy Jacquier, «Cabaret Diderot», photographie : droits réservés
Rémy Jacquier, «Cabaret Diderot», photographie : droits réservés
Rémy Jacquier, «Cabaret Diderot», photographie : droits réservés
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Cabaret Diderot

Le texte de départ serait la Lettre sur les sourds et muets à l’usage de ceux qui entendent et qui parlent de Denis Diderot. Choisi parce que traitant de la perception, de la traduction et des incertitudes.
La première opération consisterait à rendre illisible le texte en le traduisant en braille. Un braille inopérant, plat, au feutre, illisible aussi bien par ceux les aveugles que par ceux qui voient. Grossir les points jusqu’à leur jonction, jusqu’aux dimensions de la pulpe du doigt ; ce qui serait montré serait moins l’écriture elle-même que le parcours tactile qu’effectuerait un aveugle en lisant le texte. Parcours d’un doigt sur une feuille selon un texte.

Ensuite, un ensemble de volumes architecturaux peints en noir. Ceux-ci correspondraient à des titres de Diderot traduits en braille puis mis en volume. Les doubles carrés du braille deviennent doubles cubes, les points deviennent portes, le parcours passages et escaliers. Le noir viendrait casser ou contredire le volume, en fausserlaperception. L’échelle serait celle de la main. Parcours de la main dans l’espace selon un texte.
Enfin, la transposition musicale dutexte de départ. Par le système d’équivalence existant entre braille alphabétique et braille musical, chaque lettre, chaqueponstuation serait convertie en note ou signe musical. Jouée sur GarageBand, la musique serait ensuite gravée sur CD.