« C’est impossible à dessiner, c’est rond »
Quand Florent Cybert, Directeur de l’hôtel Pommeraye m’a fait cette proposition d’aménagement d’une chambre, j’ai eu envie que les gens qui y passent ne fut-ce qu’une nuit s’en souviennent. Je savais le pari ambitieux, l’art étant le lieu de l’utopie, il est indispensable de rêver. Comment permettre au souvenir de s’inscrire dans la mémoire des visiteurs ? En leur proposant d’être acteurs du lieu, et de faire leur propre choix. En leur présentant un lit rond, en posant les oreillers au milieu, en planquant la maudite télévision… Afin que chacun d’entre eux décide dans quel sens il allait dormir. Quand j’ai choisi cette chambre, j’ai vu le fin couloir qui s’élargit vers la lumière de la fenêtre. Là, m’est apparue l’évidence de tout arrondir, le plus possible gommer horizontales et verticales, décaler les repères, et puis peindre en blanc + une couleur, celle de la vie. Et faire de la toute petite salle de bain un océan, avec ses îles.