Gimme some truth, 2011

Jean-Marc Savic

1/12
Jean-Marc Savic, «Gimme some truth», 2011, photographie : droits réservés
Jean-Marc Savic, «Gimme some truth», 2011, photographie : droits réservés
Jean-Marc Savic, «Gimme some truth», 2011, photographie : droits réservés
Jean-Marc Savic, «Gimme some truth», 2011, photographie : droits réservés
Jean-Marc Savic, «Gimme some truth», 2011, photographie : droits réservés
Jean-Marc Savic, «Gimme some truth», 2011, photographie : droits réservés
Jean-Marc Savic, «Gimme some truth», 2011, photographie : droits réservés
Jean-Marc Savic, «Gimme some truth», 2011, photographie : droits réservés
Jean-Marc Savic, «Gimme some truth», 2011, photographie : droits réservés
Jean-Marc Savic, «Gimme some truth», 2011, photographie : droits réservés
Jean-Marc Savic, «Gimme some truth», 2011, photographie : droits réservés
Jean-Marc Savic, «Gimme some truth», 2011, photographie : droits réservés

Gimme some truth, 2011

performance multimédia / sampling, video, texte, course

 

Le travail que je mène au sein d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile induit un questionnement important autour de notions
de territoire physique et psychique (la relation à l’autre, le psychotraumatisme…), politique (les politiques migratoires, le droit au sol…), et autour de la question cruciale de l’origine et de l’appartenance.

Le réfugié est un individu vivant en suspension sur un territoire fragmenté troublant toute frontière entre fiction et réalité.
La puissance de nos démocraties réside dans leur pouvoir de produire les conditions propices à une hallucination collective.

La démocratie de contrôle informationnel comme nouvel humanisme ou comme nouvel ordre divin ?
La réalité démocratique (comme illusion politique inavouable), fondée sur une sécurisation et un contrôle permanent de ses frontières physiques et psy- chiques, produit un puissant processus de perte de soi par l’oubli de l’autre.La réaffirmation croissante de l’identité nationale par nos démocraties européennes, est particulièrement symptomatique de la manière de s’engager dans le futur et donc d’envisager la figure de l’autre.

La peur de l’étranger est sans nul doute un des signes les plus tangibles de notre pauvreté en monde.

Les deux performances que je propose sont deux actions complémentaires. La première action consiste en une course (la course comme un processus de fragilisation du discours et de la posture assise en tant que références anthropocentriques) dans l’espace public (l’extérieur), accompagnée de la déclamation d’une liste. Il s’agit d’une classification de tous les pays reconnus par la Communauté internationale, ordonnés selon un indice particulier : le taux de suicide.
La deuxième performance consiste en une dissection (la dissection comme « ouverture » et comme sculpture concrète « à l’envers ») dans l’espace privé de Plateforme (l’intérieur), accompagnée d’une lecture – répétition d’un extrait de récit de vie (le récit comme construction d’une variation dissonante de la réalité) de demandeur d’asile, et d’une production sonore concrète en direct.