Stop, look, listen, think & dream, 2013

Sophie Hurié

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Sophie Hurié, «Stop, look, listen, think & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop, look, listen, think & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop, look, listen, think & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop, look, listen, think & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop, look, listen, think & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop, look, listen, think & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop, look, listen, think & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop, look, listen, think & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop, look, listen, think & dream», 2013, photographie : droits réservés

Stop, look, listen, think & dream, 2013

La borne, Place Saint-Pol Vatan Installation

Cette installation conçue pour l’espace de La borne, joue entre réalité et fiction. Ce travail s’ancre dans le réel. Il se réfère à des éléments liés à des souvenirs personnels relatifs aux années 70, en Angleterre, où j’ai vécu enfant. J’en conserve, révèle des traces.

Un badge de la sécurité routière avec l’inscription Stop look & listen before crossing the road (Arrêtez vous, regardez et écoutez avant de traverser) a été le point de départ d’une série jouant sur l’idée de déclinaison. La fiction vient de la mise à distance, de la recomposition, du glissement de contexte et de sens. Elle se matérialise par des jeux de changements d’échelles, un détournement de fonctions… Ces mots interpellent, ils sont une invitation à faire une pause, à se questionner, à rêver.

Le passant, confronté à cet espace, à la fois clos et ouvert, devient voyeur. Les rideaux suggèrent l’idée de séparation, de frontière, nous mettent à distance et paradoxalement nous incitent à nous rapprocher, à regarder « à travers » les vitres. La végétation elle-même change de statut. La vision des motifs depuis l’extérieur interpelle, mais en fait, inverse notre position habituelle. Les limites entre espace intime et espace public troublent nos repères.

L’ensemble peut avoir un premier aspect ludique. La lecture en est beaucoup plus ambiguë. L’idée d’enfermement, d’un monde factice et surveillé est sous-jacente.