De 1848 à nos jours, 2010

Moridja Kitenge Banza

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Moridja Kitenge Banza, «De 1848 à nos jours», 2010, photographie : droits réservés
Moridja Kitenge Banza, «De 1848 à nos jours», 2010, photographie : droits réservés
Moridja Kitenge Banza, «De 1848 à nos jours», 2010, photographie : droits réservés
Moridja Kitenge Banza, «De 1848 à nos jours», 2010, photographie : droits réservés
Moridja Kitenge Banza, «De 1848 à nos jours», 2010, photographie : droits réservés

De 1848 à nos jours, 2010

Le Mori est la monnaie de la Banque Centrale des Etats, créée en 2005 et convertible selon le taux de change (1 Mori = 0.14 centimes € ou 1.2961 $ US). Avec ses billets de dix, cinquante, cent ou mille Mori, l’artiste rachète la faute de l’esclavage en monnayant les corps des esclaves des bateaux négriers, symbolisés par des petites cuillères, celles qui servent à touiller le sucre dans le café, denrées pour lesquelles périrent ces milliers d’Africains arrachés à leur « Chez moi ».
Par les comptoirs d’achat qu’il met en place pour obtenir ces cuillères, il veut pointer du doigt le système économique et politique mondial actuel comme étant une autre forme d’esclavage. « Ce n’est pas une œuvre mémorielle, mais une œuvre qui s’inscrit dans le monde d’aujourd’hui… Pour moi le système n’a pas été aboli, il a juste subi une réforme. » dit Moridja Kitenge.

Patricia Solini