dessins de petit format, 2013-2019

Vincent Mauger

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Vincent Mauger, «dessins de petit format», 2013-2019, photographie : VM
Vincent Mauger, 2016-2017, La petite collection, galerie Bertrand Grimont, Paris, photographie : VM
Vincent Mauger, «dessins de petit format», 2013-2019, photographie : VM
Vincent Mauger, «dessins de petit format», 2013-2019, photographie : VM
Vincent Mauger, 2019, Nous nous sommes tant aimés , galerie Eva Hober, Paris, photographie : VM
Vincent Mauger, «dessins de petit format», 2013-2019, photographie : VM
Vincent Mauger, «dessins pour the drawer», 2013, The drawer, revue, photographie : VM
Vincent Mauger, «dessins de petit format», 2013-2019, photographie : VM
Vincent Mauger, «dessins de petit format», 2013-2019, photographie : VM

dessins de petit format, 2013-2019

La petite collection / 15 ans galerie Eva Hober / Revue The Drawer Paris

La petite collection 2016 et 2017 / organisées par Florence Lucas à la galerie Bertrand Grimont en 2015 et 2016

+ Nous nous sommes tant aimés / exposition d’une série de petits formants réalisés par des artistes pour les 15 ans de la galerie Eva Hober en 2019

+ Série de trois dessins réalisés pour la revue de dessin The Drawer en 2013

LA PETITE COLLECTION

La Petite Collection est un projet initié par l’artiste Florence Lucas. Il répond aux mêmes principes et valeurs que ceux qui ont présidés à la création de l’Espace CO2.Le projet de La Petite Collection consiste à confier à des artistes choisis, la réalisation de cartes postales originales. Ces cartes originales sont mises en vente à un prix unique. Chaque carte vendue fait l’objet d’un tirage limité à cent exemplaires donnés à l’artiste qui en a libre usage : les échanger, les vendre, les offrir, re-intervenir dessus, etc…

Le format imposé par le médium pose la question de l’échelle de l’art. Notre époque est férue de gigantisme. Contrairement à cette tendance au monumental, la carte postale réinvestit le domaine de l’intime et inviter des artistes à travailler sur de petits formats devient un challenge et questionne sur les pratiques de l’art contemporain.

De plus, le petit format facilite l’échange, le rend plus fluide. La carte postale se rit des transporteurs, des douanes et de toutes les formalités qui freinent la circulation des œuvres d’art et donc la constitution de collections. On peut alors imaginer des collections de poche. Marcel Duchamp avait bien réalisé son musée de poche dans une valise.

​Ce projet soulève aussi le problème du prix des œuvres d’art. On connaît les prix souvent exorbitants des œuvres d’art à notre époque, or la carte postale invite à pratiquer de petits prix, ce qui permet à chacun d’entamer une collection.

Le prix, qui est le même pour toutes les œuvres, n’empêchera pas leur côte de monter par la suite,  en fonction de l’importance des échanges .

« Dés lors que le critère d’authenticité n’est plus applicable à la production artistique toute la fonction de l’art se trouve bouleversée. Au lieu de reposer sur le rituel, elle se fonde désormais sur une autre pratique : la politique » dit Walter Benjamin.

La Petite Collection fait appel à des pratiques traditionnelles comme le dessin ou la peinture, mais les œuvres sont destinées à être reproduites pour l’édition de cartes postales. Ce que l’œuvre va perdre en authenticité, elle le gagnera en visibilité.

Par la diversité des genres et styles dont témoigne « la Petite Collection », sont mises en évidence les fonctions culturelles et politiques qui font de la carte postale un objet privilégié, à la croisée des inventions populaires et de la création contemporaine. Support discret de nouvelles « remises en jeu », la carte postale aux mains des artistes serait-elle un médium méconnu de la contemporanéité ? Autant de questions que posent la Petite Collection et qui nécessitent plusieurs éditions.

 

THE DRAWER

Le quatrième numéro de la revue de dessin monomaniaque, thématique, artisanale et transversale (dessins et contributions écrites d’une trentaine d’artistes contemporains).

Textes et dessins de Marc BauerBerdaguer & PéjusPierre Charpin, Ciguë, Claudia Comte & Guillaume Pilet, Pauline Curnier Jardin, Jonas Delaborde, Nicolas Desplats, Devastee, Richard Fauguet, Sara Favriau, Jason Glasser, Olivier Haltmann, Akira Horikawa, Carolin Jörg, Patrick Krzyzanowski, Marcia Kure, Ellie Malin, Martinet & Texereau, Vincent Mauger, Bernard Moninot, Damián Navarro, Sophie Nys, Pelican Avenue, Dragan Prgomelja, Mika Rottenberg, Vassilis Salpistis, Jean-François Sanz, Aline Zalko, Jérôme Zonder.

Revue constituée de dessins et consacrée au dessinThe Drawer laisse la parole et le champ – presque – libre aux seuls « dessinateurs », réunissant semestriellement les dessins et les contributions écrites d’une trentaine d’artistes et de créateurs.

En anglais, « the drawer » signifie « le tiroir ». Il désigne aussi « celui qui dessine ». Assumant la polysémie de son titre, la revue The Drawer pourrait donc s’envisager comme un « tiroir à dessins ». Ce qu’elle est d’une certaine façon : revue entièrement constituée de dessins et consacrée au dessin, que l’on peut ouvrir et refermer à loisir, propice enfin aux associations les plus inattendues, The Drawer porte donc bien son nom.
Monomaniaque, The Drawer n’en est pas moins ouverte d’esprit : tous les dessins, pourvu qu’ils soient bons, et tous les dessinateurs, l’intéressent. Célébrant la pratique du dessin dans sa dimension la plus large, The Drawer mêle donc aussi bien des contributions d’artistes (plasticiens, illustrateurs, designers, architectes) que celles de créateurs moins attendus (chanteurs, écrivains, musiciens, chorégraphes, réalisateurs). Leur point commun : un même goût et une même pratique du dessin.

Semestrielle, The Drawer est aussi thématique. Chaque numéro prend comme point de départ le titre d’une oeuvre littéraire, cinématographique ou musicale, choisi pour son potentiel créatif et/ou fantasmatique (volume 1 : Les Temps modernes, volume 2 : La Métamorphose, etc.). Chaque contributeur est invité à s’y soumettre et chaque dessin publié, qu’il soit déjà existant ou spécialement réalisé pour l’occasion, s’y rapporte.
Terrain de jeu, d’expression et de création autour d’une thématique commune, The Drawer renseigne donc aussi bien sur la richesse plastique et graphique du dessin aujourd’hui que sur les artistes et personnalités invités également à répondre à une série de questions. Pourquoi dessiner ? Que dessiner ? Dessins ratés ?…
Visuelle avant tout, davantage préoccupée de typographie que de texte, The Drawer se lit moins qu’elle ne se regarde, se feuillette, se compulse. Tiroir à dessins, exposition portative, cabinet d’art graphique miniature, The Drawer n’a d’autre ambition que celle du partage des miracles et des plaisirs du dessin.
Artisanale et 100 % faite main, elle est le fruit du travail d’une petite équipe passionnée de dessin : Sophie Toulouse, directrice artistique et Barbara Soyer, active dans le champ de l’édition et de l’art contemporain.