Lieux communs, 2004

Vincent Mauger

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Vincent Mauger, «Lieux communs», 2004, photographie : VM
Vincent Mauger, «Lieux communs», 2004, photographie : VM
Vincent Mauger, «Lieux communs», 2004, photographie : VM
Vincent Mauger, «Lieux communs», 2004, photographie : VM
Vincent Mauger, «Lieux communs», 2004, photographie : VM
Vincent Mauger, «contain(air)», 2001, lieux communs, Instants Chavirés, Montreuil, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «Lieux communs», 2004, photographie : VM

Lieux communs, 2004

Instants chavirés Montreuil commissionership Guillaume constantin / Arnaud Rivière / l'équipe des Instants

Contain(air), sculpture produite en 2001

Brasserie Bouchoule / Instants Chavirés / 2 Rue Emile Zola – Montreuil

Exposition collective avec :
APO 33 installation sonore
Pierre BERTHET installation sonore : un haut-parleur prolongé
Frédéric Le JUNTER sculptures sonores et machines musicales mécaniques
Claude LÉVÊQUE création environnementale
Vincent MAUGER sculpture
Maxime THIEFFINE projection vidéo
Raphaël ZARKA projection vidéo

Une grosse caisse, sorte de container aux parois mouvantes reflète l’espace environnant. Cette boîte impénétrable semble contenir un espace flou et insaisissable.
Les parois sont réalisées en plaques de fer blanc maintenues par de lourds châssis en sapin. Cette caisse a une taille intermédiaire entre celle d’une simple caisse et celle d’une cellule habitable (2 x 1,6 x 2,6 m).

Le frémissement des parois trouble et laisse le spectateur perplexe. Son reflet ainsi que celui de l’espace alentour se brouille puis se rétablit aléatoirement comme si la surface miroitante était celle d’un liquide. Pendant un instant, l’observateur se plaît à espérer pouvoir franchir ces parois à l’apparence immatérielle et contrastant avec les cadres en bois très présents. Plus le spectateur s’approche, plus son reflet se précise renforçant le trouble ressenti, mais s’il veut pénétrer, sa main est arrêtée et la réalité de la paroi paraît alors évidente. Le spectateur face à cet objet est tenté d’en faire le tour pour chercher une éventuelle entrée tout en s’interrogeant sur le mécanisme perturbant les cloisons. L’objet, malgré l’intensité de sa matérialité conserve un aspect mystérieux et irréel. De l’intérieur parvient un souffle dû aux différents ventilateurs à l’origine du léger mouvement des plaques réfléchissantes. Ce souffle laisse deviner le mécanisme et, cependant, rajoute de l’étrangeté à l’ensemble. Cette boîte semble emprisonner du vide ou bien du vent : son titre contain(air) le souligne. Un sentiment d’absurdité s’en dégage : la fonctionnalité de cette boîte est douteuse. Elle semble construite pour n’emprisonner qu’un vide mouvant, évoquant la prétention dérisoire de toute construction.