TC 1 – 2 – 3 – 4, 2008

Gisèle Bonin

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Gisèle Bonin, «TC 1 – 2 – 3 – 4», 2008, photographie : droits réservés
Gisèle Bonin, «TC 1 – 2 – 3 – 4», 2008, photographie : droits réservés
Gisèle Bonin, «TC 1 – 2 – 3 – 4», 2008, photographie : droits réservés
Gisèle Bonin, «TC 1 – 2 – 3 – 4», 2008, photographie : droits réservés
Gisèle Bonin, «TC 1 – 2 – 3 – 4», 2008, photographie : droits réservés
Gisèle Bonin, «TC 1 – 2 – 3 – 4», 2008, photographie : droits réservés

TC 1 – 2 – 3 – 4, 2008

Dessins: crayon de couleur et mine plomb sur papier.

Une photo de thorax constitue le point de départ de recherches menées actuellement. Cette image demandait un travail de recadrage (voire de « décadrage »), et une réflexion sur la pertinence de celui-ci au regard de l’axe général : comment faire en sorte que le dessin (en lui-même et dans ce qu’il donne à voir, à regarder), reste sur le fil du lisible, sans basculer ni vers le narratif ou le symbolique, ni vers une tendance au spectaculaire ? Soit, pour reprendre l’expression de G. Deleuze ou G.D. Hubermann, comment diriger le dessin vers le figural plus que vers la figuration ? Les dessins à la mine de plomb ainsi que les manipulations informatiques m’ont permis d’arrêter mon choix à un cadrage horizontal mettant l’accent sur une fausse symétrie. La fragmentation va se poursuivre à l’intérieur même de l’oeuvre. Le dessin sera en effet constitué de 64 « parcelles » dessinées une à une, mesurant chacune 40 x 50 cm. Le panneau final mesurera donc 2m80 x 4m. Le travail de dessin m’obligera à appréhender d’une façon progressive – et abstraite – chaque fragment, seul l’accrochage final étant susceptible de proposer – peut-être- une autre forme de « figuration ». Le traitement technique n’est pas encore décidé. J’ai mis en route une série de dessins au crayon de couleur rouge (l’impact étrange de cette couleur m’intrigue), qui me permettra de décider de la pertinence ou de l’inutilité d’un travail en monochromie ; celui-ci pose par ailleurs forcément la question du rapport à la peinture par le seul ajout d’une forte donnée chromatique… De plus, la multiplication des ruptures (découpage – décadrage – couleur) va-t-elle amener l’ensemble vers l’évidence d’une « littéralité du décalage » ?