Du vent dans les coquelicots

Les yeux n’ont qu’à bien se tenir face à ces poèmes visuels tout aussi rieurs que l’économie poétique du mouvement Fluxus dont l’artiste se revendique.

Comme toujours chez l’artiste, tout est question de perception visuelle, de jeux d’optiques qui prennent ici des formes étranges d’assemblages, de couvre-chef en laine, de champignons au sol et dont certaines œuvres découlent directement de la découverte des savoirs faire en textile, rubanerie ou objets coiffants propres à la ville de Bernay.

Pour cette observation détournée de la réalité l’artiste endosse des personnages, celui d’un détective (Mlle Hulaut) qui a fait place à partir de 2013 à un étrange espion du nom de Sam Moore. Toujours caché, ce dernier creuse les interstices du quotidien, ses objets et rebuts dont il tire des arrangements visuels, sonores ou textuels conditionnés par une certaine drôlerie. C’est donc avec une truculence assurée que le visiteur est invitée à plonger dans les photographies, aquarelles, sculptures et textes de l’artiste dont l’ensemble s’envisage telle une fiction.