À deux pas du reste du monde, 2019

Julien Gorgeart

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Julien Gorgeart, «À deux pas du reste du monde», 2019, Huile sur bois - 118x122 cm / 197x122 cm / 155x122 cm , La Borne, Pithiviers
, «À deux pas du reste du monde», 2019, Huile sur bois - 118x122 cm / 197x122 cm / , La Borne, Pithiviers
, «À deux pas du reste du monde», 2019, Huile sur bois - 118x122 cm / 197x122 cm / , La Borne, Pithiviers
, «À deux pas du reste du monde», 2019, Huile sur bois - 118x122 cm / 197x122 cm / , La Borne, Pithiviers

À deux pas du reste du monde, 2019

La Borne Pithiviers sur une invitation de Le pays où le ciel est toujours bleu

2019, Huile sur bois – 118×122 cm / 197×122 cm / 155×122 cm

L’installation présentée met en scène une peinture en triptyque représentant une vue crépusculaire et automnale de forêt. Le format panoramique de l’image embrasse toutes les surfaces du container et délivre une sensation d’enveloppement tout en invitant à la contemplation et à la méditation. Le sujet et son déploiement dans l’espace, une forêt s’étendant à perte de vue, permettent une ouverture vers un ailleurs. L’habitacle clos, métallique et clinique de La borne contraste avec l’espace de la peinture quant à lui ouvert, coloré et foisonnant. L’impossibilité d’approcher ce paysage instaure parallèlement un sen ment de frustra on à l’encontre du regardeur. La question du décor est mise en jeu puisque l’aspect allongé de la peinture fait indirecte- ment référence au CinémaScope, ce format caractéristique des vieux westerns qu’on u lisait pour retranscrire l’immensité des paysages. À deux pas du reste du monde résonne comme une invita on à la rêverie, à l’isolement et la contempla on. Un temps suspendu au cours duquel les bruits de la ville environnante s’atténuent pour ne devenir que des murmures.

Texte de Chloé Beulin