Archipel d’un songe, 2016

Aurélia Nardini

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Aurélia Nardini, «Archipel d’un songe», 2016, photographie : droits réservés
Aurélia Nardini, «Archipel d’un songe», 2016, photographie : droits réservés
Aurélia Nardini, «Archipel d’un songe», 2016, photographie : droits réservés
Aurélia Nardini, «Archipel d’un songe», 2016, photographie : droits réservés
Aurélia Nardini, «Archipel d’un songe», 2016, photographie : droits réservés

Archipel d’un songe, 2016

format variable

Série de dessins

Dans la Sémantique Générale, Alfred Korzybski posa trois points essentiels:
Une carte n’est pas le territoire.
Une carte ne recouvre pas tout le territoire qu’elle représente.
Une carte est autoréflexive: elle parle autant de son objet que du cartographe qui l’a créée et peut elle-même posséder sa propre carte, sa légende…

… comme celle que vous êtes en train de lire en ce moment même.

Ces dessins forment donc la carte d’un territoire, composite et indistinct, constituée de fragments de réel, de bribes de souvenir, patchwork de raisonnements autant en cours qu’en ruine; rebondissements d’une mémoire en pleine ébullition.

Entre citation et association d’idées, ces dessins tissent l’écriture d’une pensée en cours, sémantique et sensible, à la recherche d’un sens encore inconnu mais essentiel, par le biais d’une navigation non pas à l’aveugle, mais à l’instinct.

Comme pour marquer des repères, des citations de films et de livres, des mots, sont insérés sous chaque fragment, faisant écho à des instants épiphaniques où les personnages des oeuvres choisies entrent en résonnance avec l’univers du récit dans lequel ils évoluent.

Comme tous repères sur un chemin, ces citations sont autant de points de départ que d’arrivée dans la lecture de la carte. Tout comme le choix du papier milimétré et de la fragmentation de la carte par ilôts puis par cadres, ces citations permettent des temps de pause, des respirations sémantiques, imaginaires et temporelles dans la lecture globale du territoire déployé par la carte; celui de l’errance de la pensée vagabonde.

Texte de Christophe Aslanian