Aucune d’elles ne parle de ça

Camille Bleu-Valentin

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Camille Bleu-Valentin, «Aucune d’elles ne parle de ça», photographie : droits réservés

Aucune d’elles ne parle de ça

Fabrique artistique OuOùOuh sur une invitation de Amandine Portelli

Série de gravures sur zinc, d’après les photographies d’archives de Pierre Bleu, mon grand-père.
Projet initié en résidence au Lieu-Unique à Nantes en 2021, puis expérimenté et produit en 2022 aux ateliers de fabrique artistique OuOùOuh à Ingrandes avec l’accompagnement d’Amandine Portelli.

Aucune d’elles ne parle de ça est une rencontre. Une rencontre avec mon grand-père, autour de son expérience en tant qu’appelé pendant la guerre d’Algérie. Il a accepté de me raconter et de me partager les photos qu’il a prises de lui et de ses amis de l’époque.

Déconcertée par l’apparente légèreté de son récit, correspondant aux sourires affichés sur les photos, j’ai travaillé cette série d’images en gravure : mordues à l’acide, les plaques deviennent un support de mémoire.

Le projet remonte aux origines de la gravure et de l’orfèvrerie : à l’époque des premières armures gravées de la chevalerie. Les plaques déformées sont une allusion à cette histoire du combat, l’armure du chevalier a depuis laissé sa place au tank, mais les souffrances causées par les guerres de territoires, elles, sont toujours les mêmes, bien que, visiblement, aucune de ces images ne parlent de ça.