Château millésime #2, 2010

Vincent Mauger

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Vincent Mauger, «Château millésime #2», 2010, photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Château millésime #2», 2010, photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Château millésime #2», 2010, photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Château millésime #2», 2010, photographie : V.M.

Château millésime #2, 2010

Casiers à Bouteilles en polystyrène Centre d'art du Dourven sur une invitation de l'association La Cit commissariat Didié Lamandé et Jean-Michel Jagot

Exposition collective "Battement d'aile"

Que tout puisse basculer, nos repères constitutionnels comme nos paysages familiers, I’ installation de Vincent Mauger tend à le suggérer. Dans le long couloir vitré qui dessine l’entrée de la galerie et cadre le panorama côtier comme un immense tableau, l’artiste tapisse le plafond de blocs de polystyrène compacts initialement conçus pour servir de casiers à bouteilles, d’où le titre de l’œuvre en forme de clin d’œil : Château Millésime. Ce matériau ocre, percé régulièrement de formes circulaires, est sculpté aléatoirement pour libérer des escarpements imprévisibles, des strates qui désorientent les sens et dialoguent en direct avec la nature alentour. À la fois organiques et minéraux, ces reliefs rêches compilent les référents : stalactites brunes, alvéoles de ruche, cristaux de gypse, massifs coralliens ou champignons parasites prolifèrent dans l’écrin blanc de la galerie, comme si I’ architecture subissait de bien étranges métamorphoses. « Toute œuvre d’art est une possibilité permanente de métamorphose, offerte à tous les hommes. « (1) Chacun à sa manière, Franck Bragigand, Baptiste Debombourg et Vincent Mauger portent l’intime conviction que I’ art a ce pouvoir de révéler, en un monde qui chancelle, de nouveaux équilibres. En ce sens, I’ effet papillon qui se cache derrière le titre de ces deux expositions (2) leur sied vraiment bien, soit la métaphore de l’art comme amplificateur d’infimes variations du geste individuel qui peuvent aller jusqu’à provoquer des bouleversements planétaires.

Eva Prouteau

(1) Octavio Paz.
(2) Jean-Miche Jagot, commissaire des deux expositions a choisi Battement d’aile comme titre générique, reprenant la question d’Edward Lorenz : « le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? «