Fumées Lumière, 2008

Thierry Froger

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Thierry Froger, «Fumées Lumière», 2008, photographie : droits réservés
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Fumées Lumière, 2008

Projection vidéo en boucle

« Fumée Lumière met en place le mécanisme inverse. La caméra saisit une projection sur un écran de fumée : La Chute de la maison Usher, Jeanne d’Arc, ou La Nuit du Chasseur apparaissent déformés par le mouvement des flammes. Le feu devient la condition nécessaire de la projection de films iconiques de l’histoire du cinéma qui affirment ici leur puissance de résistance en même temps que le caractère éphémère et fragile de leur condition. Fumées Lumière matérialise l’inconsistance de l’espace cinématographique, en restitue les contours flous, fait tenir les corps au plus près de leur effondrement. La farandole des corps sur les volutes de fumée, sorte de danse macabre et inquiétante, évoque la hantise du cinéma : son insoutenable nature spectrale. »

Claire Guézengar

 

 » Le premier cinéma, si proche d’une nouvelle poétique des rêves faisant jurisprudence sur la vie, hanté par l’idée d’une solidarité de la réalité et de la vapeur d’âmes qui passait comme un frisson dans la lumière, n’a pu inventer l’idée de la vie que dans la pensée de cette vie d’images : comme un travail de sculpture de la lumière sur les ombres et les ténèbres. Eclairer l’obscurité était faire surgir, pour un temps, pour un battement de cils, les corps qui devaient y retourner.
Thierry Froger n’expérimente pas tout à fait. Je comprends autre chose de sa démarche. Il ne travaille pas sur les idées ou les états successifs de l’animation des images. Il prend au corps la métaphore constitutive de ce qu’est une image : ni chose ni durée, elle est de la nature du souffle et ce souffle doit être la dernière suggestion des âmes errantes faisant retour dans des corps, en formes d’hommes. »

Jean Louis Schefer