La durée exacte du temps

Daphné Boussion

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Daphné Boussion, La durée exacte du temps
Daphné Boussion, «La durée exacte du temps», photographie : droits réservés
Daphné Boussion, «La durée exacte du temps», photographie : droits réservés
Daphné Boussion, «La durée exacte du temps», photographie : droits réservés
Daphné Boussion, «La durée exacte du temps», photographie : droits réservés
Daphné Boussion, «La durée exacte du temps», photographie : droits réservés

La durée exacte du temps

Pour cette nouvelle exposition, Daphné Boussion, comme à son habitude présentera un ensemble de photographies agencées à l’échelle de l’église du Vieux Bourg de Nozay. Dans cet ancien édifice dont la charpente évoque les cales d’un navire, elle nous présentera une composition iconoclaste, d’images étranges ou familières, éléments au choix, d’un voyage, un film, un poème ou d’un rêve, à moins que tout cela ne soit du même ordre…

Daphné Boussion travaille avec un vieil appareil argentique bas de gamme et utilise parfois des outils numériques du même acabit, elle ne cherche pas à faire des images « bien faites ». Selon elle le flou contribue a créer une distance entre le regardeur et l’image, comme pour dire cela n’a peut-être pas été. Toutes les réponses sont dans l’image, qui n’a pas besoin de sous-titre. Ses photographies bien que présentant le réel ne sont pas des documents, mais bien des éléments d’une fiction intangible, propre à celui qui parcourt l’exposition. C’est pourquoi aucune indication ne vient nous informer d’où et quand ses images ont été faites, cela n’a pas d’importance.
Bien entendu ces procédés tendent également à creuser l’écart entre les images ici présentées, et les images publicitaires ou informatives.
En photographie tout est question de temps, le moment où l’on appuie sur le déclencheur, et la vitesse d’ouverture de l’obturateur. Daphné Boussion cherche, en variant les formats, en jouant de l’accrochage, en accordant beaucoup d’importance à l’espace laissé entre les images, à sculpter le temps des images, pour reprendre l’expression du cinéaste russe Andreï Tarkovski.
Le titre de l’exposition, clin d’oeil à Marguerite Duras, souligne par son ambiguïté, une invitation à la fiction, tout en décrivant littéralement la façon de travailler de Daphné Boussion.