la Gràd (La Garde-Robe À Danser), 2004-

Micha Deridder

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essayages, performances et dessins.L’adage “l’habit ne fait pas le moine”, mêlé à la volonté de réunir plusieurs forme d’expressions et de renverser les règles, ont donné naissance à La garde-robe à danser, une rencontre entre le vêtement et le corps en mouvement. Il prend la forme d’une garde-robe en six rangements emplis de vêtements à habiter, autrement nomée La gràd. Un objet, prétexte à une multitude de rencontres, à la création d’images fixes ou mobiles, de dessins, de vidéos, de performances, d’installations, de textes, abordant une panoplie de systèmes de représentations. L’objet : la GRÀD La garde-robe est constituée de plusieurs catégories de vêtements rangées dans des penderies mobiles : ceux qui contraignent le corps (handicapent) : les empêchements. ceux qui développent (provoquent) le mouvement : les engageants. ceux qui créent des liens (les doubles) : les relieurs. ceux pour ne rien faire : les P.N.R.F. Les différentes catégories se rejoignent, s’entrecroisent, se mélangent entre elles.
Micha Deridder, «la Gràd (La Garde-Robe À Danser)», 2004-, photographie : droits réservés
Micha Deridder, «la Gràd (La Garde-Robe À Danser)», 2004-, photographie : droits réservés
Micha Deridder, «la Gràd (La Garde-Robe À Danser)», 2004-, photographie : droits réservés

la Gràd (La Garde-Robe À Danser), 2004-

textiles et matériaux souples FRAC Pays de La Loire Nantes commissariat Jean-François Taddéi

Installation de vêtements sculptures à essayer, la gràd s'active selon différents contextes.

Le vêtement n’est pas un support inanimé mais

bien vivant, comme La Garde-robe à danser, que

l’artiste présenta à plusieurs reprises. Dès 2004, ce

véritable objet de scénographie fait naître de multiples

personnages pouvant toujours en inventer d’autres.

Tout le monde peut enfiler ces habits inhabituels, se

laisser le temps de vivre avec, en un jeu qui offre tout

un panel de relations interpersonnelles ; de l’émulation

à la séduction en passant par l’imitation.

C’est donc bien dans l’espace-temps de la performance

que ses dispositifs se déploient, initiant une expérience

sensible qui redessine les frontières entre institutions

de l’art et de la mode, entre intime et public.

Plutôt que de créer des costumes pour habiller la

danse, voici une garde-robe prête à être habitée par

des danseurs, ou des acteurs, ou encore le public

de passage. «Les vêtements», appelons les comme

ça puisqu’il faut bien les appeler, amplifient ou

contraignent le mouvement, handicapent les corps, les

allègent, les prolongent. Fabriqués de matières parfois

confortable, légère, voire aérienne, d’autres fois lourde,

raide, cassante, ou encore douce et chaude, ils grattent

parfois néanmoins.

La Gràd habille et fait réagir. La Gràd voyage à la

rencontre de (s) individus qui la désirent et crée du

désir . Elle se dépose pour un essayage, s’active en

performance, s’expose, se décline en vidéo et en

dessins….

Murielle Durand-G