La multiplication des contraintes, 2011

Vincent Mauger

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Vincent Mauger, «La multiplication des contraintes», 2011, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La multiplication des contraintes», 2011, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La multiplication des contraintes», 2011, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La multiplication des contraintes», 2011, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La multiplication des contraintes», 2011, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La multiplication des contraintes», 2011, photographie : Vincent Mauger

La multiplication des contraintes, 2011

Palettes en bois découpées et assemblées 3.3 × 3.3 × 3.3 m Abbaye de Corbigny, sur une invitation du Centre d'Art du Parc Saint-Léger de Pougues les Eaux sur une invitation de Centre d'Art du Parc Saint-Léger de Pougues les Eaux Abbaye de Corbigny commissariat Céline Poulin

L’Abéïcité et le Parc Saint Léger – Hors les murs ont invité l’artiste Vincent Mauger à investir une partie de l’espace des caves de l’Abbaye de Corbigny. En s’imprégnant de ce lieu de mémoire(s), l’artiste a imaginé et conçu une sphère imposante composée de palettes de bois.

Diplômé de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris, Vincent Mauger travaille in situ le dialogue entre la matière et l’espace. En utilisant des matériaux simples de construction, il matérialise des éléments issus de l’expérience sensible, comme des images, des émotions, ou des perceptions.

Il transforme et réinvente la topographie des lieux en y intégrant des formes ou des paysages se déployant dans l’espace. Ses œuvres, le plus souvent éphémères, offrent au visiteur une réinterprétation fictive et sensible du lieu qu’elles habitent.
Le titre de son œuvre, La multiplication des contraintes, fait référence aux nombreuses difficultés liées à la fabrication d’une telle sculpture, tant pour l’assemblage et la construction de sa structure interne, que pour son installation dans cet espace particulier.

Les œuvres de Vincent Mauger sont décomposables, révélant des logiques d’assemblage, d’empilements et de juxtaposition d’éléments, toujours dans un matériau unique, bois, parpaing, polystyrène,… Elles ne semblent pas figées dans l’espace, et donnent l’impression que la matière se déconstruit et se reconstruit dans un perpétuel mouvement. Il en résulte un paysage ou une forme mouvante créés paradoxalement à partir de matériaux habituellement destinés aux formes finies et immobiles, et issus du vocabulaire du bâtiment.

Vincent Mauger a choisi de donner à sa sculpture une forme sphérique simple qui crée un contraste avec sa structure interne très construite. Il s’intéresse à cette analogie entre la complexité du monde qui nous entoure et la représentation simplifiée que l’on en fait dans nos représentations mentales.
La sphère, forme récurrente dans son travail artistique, renvoie là encore à une logique de mouvement.

En outre, le dialogue entre, d’une part, la masse et l’envergure du volume et d’autre part, la sensibilité et la fragilité de la forme, offre à cette sculpture une lecture poétique. Si la forme sinueuse et légère de l’oeuvre évoque la douceur, elle n’en reste pas moins imposante de par sa monumentalité et le matériau « brut » de construction qui a permis sa réalisation.