La parade des échappées, 2023

Pierrick Naud

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Pierrick Naud, «La parade des échappées», 2023, photographie : Léonard de Serres
Pierrick Naud, «La parade des échappées», 2023, photographie : Léonard de Serres
Pierrick Naud, «La parade des échappées», 2023, photographie : Léonard de Serres
Pierrick Naud, «La parade des échappées», 2023, photographie : Léonard de Serres
Pierrick Naud, «La parade des échappées», 2023, photographie : Léonard de Serres
Pierrick Naud, «La parade des échappées», 2023, photographie : Léonard de Serres
Pierrick Naud, «La parade des échappées», 2023, photographie : Léonard de Serres
Pierrick Naud, «La parade des échappées», 2023, photographie : Léonard de Serres
Pierrick Naud, «La parade des échappées», 2023, photographie : Léonard de Serres
Pierrick Naud, «La parade des échappées», 2023, photographie : Léonard de Serres

La parade des échappées, 2023

Abbaye Royale de Fontevraud

 

Installation réalisée dans le cadre de « Un été à Fontevraud »

Commissariat Emmanuel MORIN

La parade des échappées est une installation composée de céramiques émaillées, d’un dessin marouflé sur un mur et d’une œuvre sonore.

Ce titre fait écho, de manière poétique, aux disparitions des sculptures dans les différentes niches de l’abbaye et aux tentatives d’évasions de prisonniers lorsque l’abbaye était un lieu carcéral.

Le sol en damier noir et blanc de la galerie Renée de Bourbon m’a fait pensé à un jeu de dames et, par association d’idées, aux abbesses qui ont dirigé l’abbaye pendant 2 siècles.

J’ai imaginé un ensemble de sculptures – pièces XXL d’un jeu imaginaire – composées de modules empilés en céramique blanche et noire évoquant à la fois le carottage d’un sol, les colonnes présentes dans l’enceinte de l’abbaye ou le lapidaire de la Madeleine. Ces modules, ces socles,  servant de piédestal à autant de sculptures figuratives en céramiques bleues – présences hybrides, étranges, oniriques – évoquant à la fois les abbesses et les prisonniers lorsque le lieu était une prison.

Le tout résonnant aussi avec l’installation de Germaine Richier L’échiquier, grand (le Roi, la Reine, le Cavalier, le Fou, la Tour) présentée au musée d’Art Moderne de Fontevraud dans la collection de Martine et Léon Cligman.

En contrepoint de cette installation, un dessin marouflé directement sur un mur de l’abbaye crée une présence fantomatique – entre apparition et disparition – comme si la pierre expirait et laissait entrevoir une mémoire du lieu.

Dans une des deux niches de la salle des chapitres, une céramique émaillée en bleu est installée, sculpture solitaire, en résonance avec celles  du jeu de dames.

Enfin, pour accompagner les différentes propositions plastiques, une œuvre sonore est disponible sur internet via un QR code (dont des fragments sont diffusés occasionnellement dans la galerie Renée de Bourbon). Mélopée imaginaire, énigmatique, mélangeant langues réelles et inventées, superposition de ma propre voix faisant écho aux chants des nones et aux chansons des prisonniers.

Je laisse les spectat.eur.rice.s face à une énigme qui pourrait être celle de Fontevraud et à toutes ces questions non résolues.