La Parade, 2021-2023

Vincent Mauger

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La Parade - Citadelle Souterraine de Verdun
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
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Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
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Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
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Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger
Vincent Mauger, «La Parade», 2021-2023, photographie : Vincent Mauger

La Parade, 2021-2023

Citadelle Souterraine de Verdun

Commande publique pour la Communauté d'Agglomération du Grand Verdun. 1%Artistique
Réalisation : Atelier bfactory -G.Bretéché / V.Mauger

L’installation se compose d’une série de silhouettes stylisées se dressant sur un dispositif très graphique.
L’ensemble est entièrement métallique et scintille sous la lumière extérieure naturelle. Les formes accrochées ressemblent à une série de masques et de costumes étranges et intemporels. Leur géométrie rappelle à la fois une série de représentations stylisées de visages accompagnés de costumes sommaires oscillant entre la sophistication de l’armure médiévale et la simplicité d’un déguisement enfantin réalisé dans un carton d’emballage.
Chacun de ces masques, de ces costumes ou de ces casques est une réplique fidèle dans la forme des armures expérimentales développées par les différents protagonistes au cours de la première guerre mondiale. Ces différentes répliques fixées dans le dispositif ont été réalisées à partir d’images et de documents d’archives. Certaines reproductions de casques sont également facilement disponibles dans le commerce, elles ont servi de bases pour leur modification, en cherchant à être le plus proche de ces différentes tentatives d’amélioration.
Contrairement aux équipements historiques d’origine, ils ne sont pas peints en bleu, jaune moutarde, gris ou vert mais ces costumes en acier sont galvanisés. Leurs multiples formes sont ainsi exacerbées et se confondent avec les armures et casques médiévaux dont elles découlent. Ce bouleversement dans la perception de ces éléments reflètera leur typologie intemporelle et universelle. En gommant le repère historique de la couleur, l’identité des protagonistes s’estompe et les éléments se confondent avec l’ossature qui les supporte. Chacune de ces silhouettes, chacun de ces équipements privés de porteur, reproduit comme une statue étrange à l’allure presque folklorique. L’œuvre évoque visuellement de multiples univers et costumes traditionnels, tout autant que des recherches artistiques contemporaines. Elle peut faire songer aux costumes et chorégraphies créés par Oskar Schlemmer, tout autant qu’aux univers cinématographiques de science-fiction.
Il se dégage du dispositif une impression paradoxale, ces formes rappellent de nombreux types de costumes guerriers et universellement répandus mais ces silhouettes sont également très sculpturales et bizarrement inventives. Elles témoignent des efforts déployés pour tenter de protéger les hommes plongés dans un conflit prenant une dimension vertigineuse et gommant toute individualité.
Ces formes sont touchantes car elles symbolisent une recherche de solution tout azimut pour protéger les vies en jeu lors du conflit. Elles sont l’illustration d’un désarroi : les hommes se tournent vers des solutions très primitives et moyenâgeuses pour tenter de se protéger face à une technique industrielle qui devient de plus en plus efficace pour les tuer. Ces silhouettes ressemblent à une série de gris-gris suspendus rappelant l’universalisme de la condition humaine et l’importance du respect de toute vie. Par la richesse, l’étrangeté et la diversité de leurs formes, elles sont une invitation à la rêverie et rappellent que toute construction, sociétale autant que matérielle, est plus longue à élaborer qu’à détruire.
Présente à l’entrée du bâtiment et visible depuis l’extérieur, cette sculpture, à sa façon, rend hommage à l’inventivité et la créativité de ceux qui ont tenté de préserver des vies au sein du conflit. Son titre la parade joue avec l’ambiguïté d’un mot désignant à la fois le défilé militaire ostentatoire et la façon d’éviter un coup, ici en se cachant derrière une armure ou dans un souterrain.