Le paquet d’Olga, 2010

Thierry Frer

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Thierry Frer, «Le paquet d’Olga», 2010, photographie : droits réservés
Thierry Frer, «Le paquet d’Olga», 2010, photographie : droits réservés
Thierry Frer, «Le paquet d’Olga», 2010, photographie : droits réservés
Thierry Frer, «Le paquet d’Olga», 2010, photographie : droits réservés
Thierry Frer, «Le paquet d’Olga», 2010, photographie : droits réservés

Le paquet d’Olga, 2010

Nuit du 4 au 5 septembre 1998.

On m’avait chargé de récupérer un paquet au musée des Beaux-Arts destiné à Olga B. Je savais qu’Olga était artiste, mais nous ne nous étions jamais rencontrés dans ce rêve. J’entrais dans le hall du musée et demandais le paquet à la dame blonde qui se trouve habituellement à l’accueil. Elle me remit un grand colis plat, un peu  plus encombrant qu’un format raisin, emballé dans du papier Kraft. Elle me remercia de rendre ce service. Je sortis du musée, descendis les marches, franchis le portail et me dirigea vers le cours Saint Pierre. Je fis quelques pas. Un gamin de huit ou dix ans, brun et assez rondelet m’arrêta. Il portait un costume de garçon d’ascenceur,  rouge, un peu comme celui de Spirou. Il me donna un petit carton rectangulaire sur lequel était collée une voiture de pompiers miniature rouge en métal. Il me dit qu’il s’agissait d’une invitation pour un éxposition, mais aucune indication ne figurait au dos de ce mystérieux carton à part un prénom masculin que j’ai oublié, celui de l’artiste, vraisemblablement. Je continue ma route. Sans transition, j’arrive dans l’atelier d’Olga. C’est très grand, propre et lumineux, avec des baies vitrées sur la gauche. Au fond de la pièce, Olga m’attend derrière une sorte de comptoir. A gauche du comptoir, ses silhouettes d’animaux en tricotins, accrochées au mur. Elle est vêtue du tailleur bleu qu’elle porte souvent. Nous nous rencontrons pour la première fois , dans le rêve. Je lui donne le paquet et lui tend le carton d’invitation pour lui demander si elle a connaissance de cette exposition. Elle croit alors qu’il s’agit de mon prénom inscrit au verso. Je rectifie tout en me présentant. Puis elle me demande si je veux voir ce que contient le paquet que je viens de lui remettre. Curieux, j’accepte d’en découvrir le contenu. Elle déchire le Kraft et déplie comme une sorte de grand tissu vert, plié en six morceaux. Sur celui-ci, vert à la manière d’une pelouse sythétique, sont peintes en trompe l’oeil des alignements parallèles et horizontaux de petites voitures, très identifiables. Elle accroche le tout au mur, derrière elle. Il s’agit de modèles des années soixante à quatre vingt. Elle m’invite à m’approcher et je découvre que certains d’entre eux ne sont pas en trompe l’oeil : il s’agit de modèles réduits réels, mais il faut avoir le nez presque collé dessus pour les différencier des autres. Vu de quelques mètres, tous semblent identiques. je m’approche et me recule à plusieurs reprises. C’est comme un jeu optique et je trouve cela très amusant. Il s’agit de son dernier travail et je m’étonne de ce changement soudain lorque je compare avec les tricotins accrochés juste à côté.