Les Habitants, 2004-2005

Béatrice Dacher

1/20
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Les Habitants», 2004-2005, photographie : droits réservés

Les Habitants, 2004-2005

Uzel Près l'Oust – Saint-Hervé – Allineuc (Côtes d'Armor) Résidence de janvier 2004 à janvier 2005

Une résidence dans laquelle,  à mes côtés, se sont engagés la Communauté et son trio de communes, le Comité d’Action Culturelle Sud 22, l’Office Départemental de Développement Culturel, le Syndicat de La Route du Lin,  la Ville de Saint-Brieuc.
31 femmes des 3 communes se sont engagées à mon côté pour broder les 1640 noms.
Ce support  toile est hautement symbolique. Non seulement mémoire dans cette région, le lien textile est aussi vecteur de lien social.
3 toiles de lin brodées en fils de coton bleus (5 bleus). 10 mètres X 1m70 chaque.
1 registre de signatures
1 livre d’artiste comprenant 68 photos originales d’un format de 28,50 cm x 20,30 cm et 37 photos d’un format de 14,25 cm x 20,30 cm.
1 DVD, édité à 5 exemplaires, de la performance réalisée le 2 avril 2005 à Sant-Hervé lors du vernissage.

« LA PROMESSE DE BEA » par Pierre Giquel
Texte pour le catalogue « Les habitants »

« La question du temps se trouve au cœur des interrogations qu’orchestre la pensée contemporaine. Pour Béatrice Dacher le geste de peindre, et ce dès les premières réalisations, témoigne avec une persistance troublante de ce temps qui lentement ou parfois plus vivement se déploie ou gifle. La promesse que l’artiste nous envoie consiste à rompre avec la fatalité, à déplacer le scénario, éprouver la présence contre ce qui fuit, s’éloigne et meurt. La promesse est violente, c’est une arme, son élégance et sa discrétion sont autant de qualités qui la fondent. L’effacement est la pire des condamnations, c’est le visage arraché du temps qui se laisse voir,
contre l’oubli donc, il est bon de prononcer dans une langue claire la vie, d’en écouter le chant.

« La promesse de Béa » : un titre à quoi lui fait écho celui d’un long métrage « Le festin de Babette ». L’art contre le dessaisissement. Reste ce qui est tenté et désiré.

Le peintre n’a de cesse d’élargir une expérience, et donner à cette dernière des versions renouvelées, d’une portée qui se doit d’exister dans l’étreinte. Car c’est bien d’existence dont il s’agit, le tableau est un fragment du monde, il respire ce monde. Devant le motif, et Béatrice Dacher connaît bien l’inlassable et l’inclassable geste, la répétition, cela n’en finit pas, d’expirer, d’expulser, de s’épuiser. Paradoxalement, et dans un identique élan, le motif dessine une proximité. Cette proximité ouvre vers un autre temps.

Un attachement tout particulier à l’autre a souvent traversé les dispositifs mis en place. Les cent petits tableaux de 1995, nés de l’observation sur la plage des restes de maisons détruites pendant la dernière guerre au Havre, ont fait l’objet d’un déplacement vers les intérieurs de celles et ceux qui en ont fait l’acquisition. A chaque acquisition, un contrat stipulait la prise en charge du tableau par l’acquéreur qui devait faire parvenir à l’artiste une photographie du lieu d’accueil. Cette exigence d’engagement &