Saynettes dramatiques, 2011

Thierry Frer

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Thierry Frer, «Saynettes dramatiques», 2011, photographie : droits réservés
Thierry Frer, «Saynettes dramatiques», 2011, photographie : droits réservés
Thierry Frer, «Saynettes dramatiques», 2011, photographie : droits réservés
Thierry Frer, «Saynettes dramatiques», 2011, photographie : droits réservés
Thierry Frer, «Saynettes dramatiques», 2011, photographie : droits réservés
Thierry Frer, «Saynettes dramatiques», 2011, photographie : droits réservés
Thierry Frer, «Saynettes dramatiques», 2011, photographie : droits réservés
Thierry Frer, «Saynettes dramatiques», 2011, photographie : droits réservés
Thierry Frer, «Saynettes dramatiques», 2011, photographie : droits réservés

Saynettes dramatiques, 2011

Galerie RDV Nantes

dessins

Il y a des enfants qui, très tôt, développent un potentiel créatif inconbtrôlable. Ils dessinent, écrivent, élaborent toutes sortes de scénarios, manipulent d’incroyables idées, mixent sans complexe les histoires qu’ils captent de tout côté, s’inventent un univers, créent un langage personnel, construisent un monde parallèle. Cette expansion créative cesse en général à l’adolescence, canalisée par le système scolaire et social où trouvant dans la vie des formes plus « réelles ». Thierry Frer était de ces enfants incroyablement créateurs qui, dans sa chambre, tout au fond du couloir, passaient une grande partie de leurs nuits à dessiner alors que tout le monde pensait qu’il dormaient. « J’ai commencé très tôt mon travail artistique. Je m’isolais, je dessinais énormément en m’inspirant à cette époque d’Hergé, de Lauzier et de mon univers familial. Tout s’est développé à ce moment-là dans ma tête, dans mes textes, dans mes BD… Et j’ai toujours poursuivi. Maintenant, j’ai une certaine jubilation à reprendre ces dessins, et à leur donner une forme dans l’espace ». Pour l’exposition à la galerie RDV, il a reconstitué avec une précision étonnante une maquette et plusieurs boîtes optiques, donnant forme aux espaces scéniques inventés dans son enfance, créant pour le spectateur qui les regarde un étrange miroir qui le replonge en lui-même, à la redécouverte de cet espace d’une enfance excitante et pas si innocente que cela… Il y a chez Thierry Frer quelque chose de rare, une jonction, une continuité, des aller-retour permanents entre l’univers d’un enfant d’une incroyable maturité et l’oeuvre d’un adulte joueur, émerveillé, incandescent…

Christophe Cesbron.