Vie privée, 2010

Béatrice Dacher

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Béatrice Dacher, «Vie privée», 2010, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Vie privée», 2010, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Vie privée», 2010, photographie : droits réservés
Béatrice Dacher, «Vie privée», 2010, photographie : droits réservés
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Vie privée, 2010

Beppu, Japon Résidence Beppu, Japon 2010. Convention CulturesFrance, Ville de Nantes.

Mon projet Vie privée a pour but de réunir le plus grand nombre de sentiments, de confidences, de désir, de secrets d’hommes et de femmes. Le ruban est l’objet qui permet la rencontre.

Le geste est simple, j’offre un ruban à une personne qui me le confie après y avoir inscrit à l’encre noire ses confidences.

Le ruban se caractérise par des lisières solides qui en font un objet fini.
Un beau ruban est toujours difficile à jeter
Il est délicat et fluide
Il peut être objet de séduction tout autant que signe de mérite
Le ruban est resté au cours du temps aussi bien un doux lien, « à faire et à défaire », que la
marque d’un hommage
Son caractère de bande autorise le changement et le remploi, parfois l’offrande.
C’est un objet transitionnel
Il est support de fétichisme
Il assure la discrétion et la dissimulation

Vie privée a démarré à Beppu, située dans la préfecture d’Oita au Japon, en juillet 2010 dans le cadre d’une résidence. Pendant une période d’un mois avec l’équipe du Beppu Project, dirigé par Jun’ya Yamaide et des étudiants en sociologie, nous sommes allés à la rencontre des habitants de Beppu. Pour cela nous avons reçu l’aide des associations locales, des commerçants, des habitants. Nous avons déposé les rubans avec de grandes enveloppes pour les recueillir dans divers lieux publics et privés. Un texte explicatif de Vie privée, traduit en japonais, accompagnait chaque lieu relais. Une boîte aux lettres était mise à disposition devant le lieu d’exposition.
J’ai ainsi collecté 400 confidences. J’ai installé l’ensemble de ces rubans dans l’embrasure des deux portes d’une pièce d’une maison traditionnelle japonaise, offrant ainsi un passage aux visiteurs pour pénétrer dans un espace intime.

Ce travail Vie privée est amené à prendre de l’ampleur, je veux le déployer et investir d’autres territoires.
La langue, l’alphabet, l’éducation, la culture, les mythologies sont les matières nourrissantes de nos origines et agissent sur la pensée, les sentiments, les culpabilités, les ressentis
Cela implique des habitudes et des mentalités très différentes.
Cette complexité enrichirait la collection de confidences, offrant une palette plus étendue de l’expérience humaine dans ce qu’elle a de plus intime.
Je veux réunir tous les rubans en une seule installation/sculpture : noués sur une armature circulaire. Tous ces rubans formeraient un cercle dans lequel, lorsque l’on y pénètre, on pourrait lire les sentiments des habitants des différents territoires, tous reliés, au-delà des mentalités et des situations particulières, par le fil de leurs confidences.