Artistes

Daniel Van De Velde : né en 1964 à Joigny (89), vit et travaille à Nantes.

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Fréquences d’apparition

Fréquences d’apparition, 2019Espace d'Art Concret de Mouans-Sartoux

Sans Détours

Sans Détours, 2020Annecy-Paysages 2020/Bonlieu scène nationale

Résonances

Résonances, 2023Domaine du Rayol, Jardin des Méditerranées

Traverse

Traverse, 2023Arboretum de Roure/ No-made

Entretien vidéo avec

Focus

par Pierre Fournier Le Ray

publié le 17.04.2025

Expositions personnelles

2023

  • «Résonances», Domaine du Rayol - Jardin des Mediterranées

2021

  • «A l'Arrache», Le Refectoire - ENSBA Lyon

2020

  • «Exposition personnelle», Galerie Ravaisou - Bandol

2018

  • «Danse avec les arbres», Eglise St-Merry Paris - Nuit Blanche 2018

2016

  • «Exposition personnelle », Galerie Meyer - Marseille

2009

  • «Modulation de croissance», Domaine de la Roche Jagu
  • «Ne pas se laisser abattre», Festival d'Uzeste

2007

  • «Visiblement», Galerie l'arbre de vie - Château de Blacons

2006

  • «Exposition personnelle», KAIR Kamiyama museum - Japon

2005

  • «Z(one)s», Centre d'art contemporain Passages - Troyes
  • «Imperturbablement visuel», Abbaye Notre-Dame de Quincy - Centre d'art de l'Yonne

Expositions collectives

2024

  • «Ecrire avec le lieu», Flow#3 Ecolieu Ty Louet

2023

  • «Traverser», Biennale d’art nature de Tourette-sur-Loup (06)

2022

  • « Supposed to be white/Supposed to be black», Artist Living Room - New-York (USA)

2021

  • «Open page for unknown poetry », Kamakura (Japon)

2020

  • «Sans Détours», Annecy-Paysages

2019

  • «Bis repetita placent», Espace d'art concret de Mouans-Sartoux

2017

  • «Fréquence d'apparition», Biennale Int. de Poésie Visuelle d'Ille-sur-Têt

2016

  • «On est tous passés par là», Manifestation d’art public MAP # 5 Cerbère

2015

  • «J'ai peur j'ai mal », Galerie Vivoequidem - Paris

2014

  • «Abused object», Centre for Creative Collaboration - Londres

2011

  • «Fukushima trauma», Muséeaav - Nice
  • «Le marronnier Rouge», Abbaye de San Remiggio (Italie)
  • «Les Métamorphoses du Labyrinthe», MacArteum Châteauneuf-Le-Rouge

2008

  • «Arte Ecologico/Pasion y esperanza», Caja del Arte Buenos Aires (Argentine)
  • «Geometria Organica», Galerie Carla Rey Buenos Aires (Argentine)

2007

  • «Métamorphoses du végétal», Galerie Sabine Puget/ville de Fox-Amphoux

2002

  • «Geumgang Nature Art Project», Geumgang (Corée du Sud)

Publications, diffusions

2021

  • «Nouveaux Poèmes - Editions Mince», Poésie
  • «L’anti-poème comme matière poétique à part entière», Editions Vou - Japon

2019

  • «Du Temps devant soi - revue Jimis», article issu du colloque l'Ere du Temps

2018

  • « Les Transitions Narratives - VoixEditions», récit
  • «Tu avances dans le temps de l'artiste », Richard Meier Editions Postface au livre Géopgraphie du livre
  • «Je suis - Revue l'Etincelle N°8 », Les presses du Midi éditions
  • «Si je lis - Revue Teste », poème

2017

  • «No-made et l'arboretum - Livre d'artistes», Editions No-made/Arboretum de Roure
  • «Imago Mundi - Visual poetry in Europe - Livre», Editions Fondation Benetton
  • «Nouveaux poèmes (extrait)», Revue L'Etincelle N°7

2017

  • «Grille de lecture (poésie numérique en ligne)», Site Le Désordre - Philippe De Jonckhere

2016

  • «conception et rédaction de la revue NUIRe», Editions K'A
  • «Catalogue collectif Manifestation d'art public # 5», Editions Shandynamiques

2015

  • «Numérique à minima - poésie chromatique», Recueil - Editions K'A
  • «La Main Greffée - revue en ligne Remue.net», Texte
  • «Catalogue collectif Parcours d'art aux Peillons », Editions Flux-no-made
  • «Visual poetry Revue Vou 43 (Japon) », Revue internationale pour la poésie nouvelle
  • «Cimendef - Revue Invence », Editions Al Dante

2014

  • «Nei Luoghi della memoria», Abbey contemporary art Benedicta (Italie)
  • «Catalogue collectif Parcours d'art en Suisse Normande», Editions Vaertigo

2012

  • «Les Oscillations Incertaines des Échelles de Temps», récit (extrait) Revue Art et Anarchie
  • «Elle dit - revue en ligne Remue-net», texte

2011

  • «Catalogue collectif Le labyrinthe ou l'égarement du regard», Editions Macarteum

2009

  • «Catalogue collectif - Ne pas se laisser abattre », Festival d'Uzeste

2007

  • «livre - madé tessiture teinte texture», Editions du Centre d'Art de l'Yonne
  • «Catalogue collectif - Métamorphoses du Végétal», Galerie Sabine Puget

2006

  • «Catalogue collectif », Kair Kamiyama (Japon)
  • «catalogue personnel », CAC Passages/Centre d'Art de l'Yonne

2005

  • «Imperturbablement Visuel Petit Cahier n°13 », Editions du Centre d'Art de l'Yonne
  • «Continuum - vidéo», Editions Passages numériques
  • «Catalogue collectif Histoires d'arbres », CAC Château du Tremblay

2002

  • «Catalogue collectif», Geumgang Nature Art Project (Corée du Sud)

2001

  • «Catalogue personnel », Editions Fête de Mai (Belgique)
  • «Catalogue collectif », Editions Le Vent des Forêts

Commandes, 1% artistiques

2022

  • Discovering - Elafonisos (Grèce)

2021

  • Sauvée des Eaux - Lycée de la Montagne à Valdeblore

2020

  • Sans Détours - Annecy-Paysages

2016

  • De passage - Festival des Bords de Vire #3
  • On est tous passés par là - Gare de Cerbère, Manifestation d’art public MAP # 5 Shandynamique

2015

  • N'être finale - Les Insurrections Poétiques # 2 Shandynamique Cerbère

2014

  • Eventer - La Roche d'Oêtre - ARTerritoire # 3
  • No memory of death, no death of memory – Installation commémorative (1944 2014) Abbagio Benedicta Bosio (Italie)

2013

  • Prendre la Tangente – Festival Land-art Domaine du Rayol, jardin des Méditerranées.

2007

  • Continuum (vidéo) - Palais de Tokyo, Paris

2004

  • D’évidence - Festival Ohneszene aux Voûtes, Paris

2003

  • Partage des Aulnes - île de la Barthelasse, festival Off d’Avignon (CCAS EDF/GDF)

2002

  • Chemin faisant - Collectif ZOO Pré-Saint-Gervais

2001

  • Vent des Forêts - Le Vent des Forêts, Lahaymeix
  • Faîte de Mai - symposium Fête de Mai Haltinne (Belgique)

Écoles, formations

2021

  • DNSEP ENSBA Lyon

Démarche

Démarche artistique

Ma démarche, sous tous ses aspects (sculpture, peinture, photographie, impression numérique et écriture) rend compte d’un territoire où monde et inconscient fusionnent, se rendent indissociables l’un de l’autre, dans l’optique de nous réconcilier avec la totalité du vivant.

Elle s’inscrit dans une trajectoire de vie où il ne s’agit pas de rechercher une vérité mais de « manière à ne pas perdre le sentiment d’être un organisme vivant ». (Tristan Garcia)

Quand je creuse un arbre dessouché pour mettre à jour quelques cernes de croissance, je témoigne de la vitalité qui l’a nourrie. Quelque chose a eu lieu dans le passé qui reste comme tel physiquement présent dans l’œuvre : un volume de lumière fossilisée qui prend forme à travers le vide. L’artefact n’est plus ce qui oppose nature et culture mais ce qui les lie. Qui les réconcilie. A la finitude de la vie sur terre, finitude des matériaux à l’ère de l’anthropocène, répond une nouvelle sollicitation esthétique qui singularise la matière, la rend unique en chacune de ses manifestations.

Pour en savoir plus :  www.dvandevelde.com

My artistic approach, whether it be through sculpture, painting, photography, digital printing or writing, opens up a territory where world and unconscious merge, become inseparable from each other, thus reconciling us with the totality of the living being.

My approach inserts itself in a lifelong journey where everything is not about asserting or demanding but about ”the way of not losing the feeling of being a living organism” (Tristan Garcia).

When I carve out an uprooted tree to unveil some of its growth rings, I testify to the life force that has nourished it. Something has happened in the past which stays physically present in my work: a volume of fossilized light taking form through the void. The artefact is no longer what separates nature and culture but becomes a bond reconciling them. From the finiteness of our lives on earth and the finiteness of all matter at the Anthropocene era emerges a new aesthetic imperative which emphasizes the singularity of the matter, highlighting its uniqueness in each and every one of its manifestations.

Daniel Van de Velde

Démystifier l'arbre/demystifying the tree

« Présence obsédante et pourtant légère, l’arbre, dans l’œuvre de Daniel van de Velde, semble s’être délesté de sa charge millénaire d’affects et de symboles, en même temps qu’il s’est vidé de sa substance. Ni totem, ni colonne – ou alors décollée du sol et tournoyante-, sa verticalité même remise en question, l’ « axe  de l’univers » flotte désormais, affranchi de toutes les anciennes cosmogonies. Tantôt suspendu à des filins au-dessus d’un sentier, tantôt posé, presque négligemment, entre une fourche d’arbre et un mur de jardin, parfois traversant obliquement, en passe-muraille, les cloisons et les toits, il est toujours travaillé dans le scrupuleux respect de sa forme initiale et néanmoins, de façon paradoxale, à l’encontre de toute idée d’enracinement. D’objet aux « vertus intégrantes », selon Bachelard, rassemblant les éléments et les énergies naturelles, occupant toujours la même place, celle du centre, et garant de la stabilité du monde, le voilà dématérialisé, déterritorialisé, et d’une certaine façon, démystifié. »

« A haunting but nevertheless subtle presence, the tree in Daniel Van de Velde’s work seems to have divested itself of its ancient burden of symbols and meanings, at the same time as it divested itself of its own substance. Neither totem, nor column – even lifted itself off the ground, whirling – its very verticality is called into question, and this « axis of the universe » now floats free, unfettered by ancient cosmogonies. Here, suspended by ropes over a path; and there, placed almost carelessly between the fork of a tree and a garden wall; sometimes passing sideways through walls, partitions and roofs: his work always respects initial form scrupulously, while, paradoxically, being in complete opposition to any idea of putting down roots. This object of « primary virtues », as described by Bachelard, which brings together elements and natural energies, always taking up the same central space and safeguarding the world’s stability, is dematerialised, deterritorialied, and in a certain way, demystified. » traduction Holly Die

Colette Garraud

Une projection du texte comme monde/A projection of text as world

Une projection du texte comme monde

à propos de Numérique à minima – Editions K’A

Ceci n’est pas un livre. On pourrait même dire après coup que ceci est un coup qui n’est pas sans rappeler celui générique de Matrix, le film. See What I Mean ? Ceci est quelque chose comme une expérience sans précédent du silence qui se présente comme un présent pour tout regardeur sachant lire et écrire voire dire à l’ère du numérique.

Ceci n’est pas un livre. On pourrait même dire après tout que ceci est un après coup. Quelque chose comme disait Roland Barthes comme l’exemple d’une écriture dont la fonction n’est plus seulement de communiquer ou d’exprimer mais de supposer la joyeuse possibilité d’un au-delà du langage,d’une étrange outre-langue, d’une autre langue-étrangère.

Ceci n’est pas un livre. On pourrait même dire après mûre réflexion que ceci se présente comme un laboratoire de formes en forme de fictions -meltingpoint… azote soufre hydrogène oxygène carbone… – dans lequel nous l’auteur et le regardeur nous allons pouvoir aller jusqu’à essayer de tracer quelque chose comme l’exquise esquisse d’un tas de dérives, hasards, situations et autres configurations possibles de nos modes et méthodes d’intervention, d’insurrection, de glissement progressif et durable de notre statut-statu-quo de lecteur lambda à notre devenir effectivement acteur, au même titre que l’auteur, de chacune des pages de cet ouvrage, ce travail, cet opus dit de poésie chromatique.

Ceci n’est pas un livre. On pourrait juste dire oser dire après coup que ceci est réellement une projection du texte comme monde. Autrement dit une vraie fiction, parce que fiction c’est fingere, parce que fingere c’est faire, parce que chacun peut faire de chaque page ce qu’il veut : une oeuvre aboutie ou pas, une oeuvre définitivement inachevée ou pas, un produit fini ou pas, un livre ou pas avec un commencement ou pas, une fin ou pas. Comme dit Kostas Axelos, on pourrait juste penser que la pratique du numérique à minima que Daniel van de Velde s’est autorisé amusé à explorer dans cet ouvrage aura réussi à rendre lisible, visible, intelligible ce qui sans la ruse de l’art aurait pu continuer à se taire, être tu, ne jamais paraître apparaître. Ce qui sans poésie serait sans doute imperceptible. Une manière d’être sans être. Une forme de présence prégnance fondée sur le silence en tant que clairière d’une absence. Une île pour un ex-nihilo, un rien sans fond à mi-chemin del’un-tout et du tout-rien. Même pas peur du vide.

Karine Vonna-Zurcher – Curator, co-fondatrice de Shandynamique, critique d’art.

This is not a book. We could even say after the fact that it’s an act reminiscent of the generic one, Matrix, the film. See What I Mean? This is something like an unprecedented experience of silence, manifesting itself as a present for any onlooker with the ability to read and write, or even speak in the digital era.

This is not a book. We could even say after all that this is an afterwards. Something resembling what Roland Barthes described as an example of writing whose function is not only to communicate or express but to imagine the joyous possibility of something beyond language, a strange other-language, from another foreign-language.

This is not a book. We might even say after much consideration, that this appears to be a laboratory of forms in the form of fiction – melting point… sulfur nitrogen hydrogen oxygen carbon…­– in which we the author and onlooker will be able to ultimately attempt to trace something like an exquisite outline of a pile of drift, chance, situations and varied possible configurations of our means and methods of intervention, insurrection, a progressive and sustainable shift from our status-statu-quo of lambda reader to effectively becoming an actor, as is the author, of each page in this work, this piece, this opus of said chromatic poetry.

This is not a book. Perhaps we might just dare say after the fact that this is duly a projection of the text as world. In other words true fiction, because fiction is fingere, because fingere is doing, because each individual can do with each page what he/she wishes: a completed work or not, decidedly incomplete work or not, finished product or not, a book or not with a beginning or not, an end or not. As Kostas Axelos said, we might just believe the practice of the digital a minima that Daniel van de Velde, amusingly, allowed himself to explore in this work will have successfully rendered readable, visible and intelligible something which, without art’s ruse would have remained untold, been stifled, or never even surfaced. That which would doubtless be imperceptible without poetry. A manner of being without being. A form of vivid presence founded on silence as absence in a clearing. An island for an ex-nihilo, a bottomless nothing mid-way between an all and a complete nothing. Fearless facing the empty void.

Karine Vonna Zurcher

Entretien vidéo avec
Devenir Arbre

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