Il est une fois

Aurélia Nardini

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Aurélia Nardini, «Il est une fois», photographie : droits réservés
Aurélia Nardini, «Il est une fois», photographie : droits réservés

Il est une fois

Ourcq Blanc, Paris

« Une petite chose, c’est le début de la magie. C’est le secret. Le talisman. L’univers en modèle réduit, qui tient, et se tient, dans le creux de la paume.* »

* Citation : Nancy Huston, Passions d’Annie Leclerc, Actes Sud, Arles, 2007

Il est une fois est une situation d’intimité partagée avec un ou deux spectateurs, dans un espace de recueillement, en l’occurence un abri évoquant une sweat lodge faite de branches de noisetiers et recouverte partiellement de couvertures en feutre. Cet espace à été conçu grâce à Sigolène Valax qui m’a permis de m’y installer le temps d’une exposition.

Cette sorte d’abri de fortune, pas complètement achevé, laisse des trouées permettant de voir ou d’être vu par les autres visiteurs de l’exposition. L’atmosphère lumineuse tamisée, les coussins disposés au sol invitent la personne à s’installer pour un certain moment. L’expérience individuelle est au coeur de cette performance.
Ce projet est né d’une envie de ne rien produire, mais plutôt de proposer de partager un temps avec chaque personne entrant dans la cabane.

À l’abri dans une cabane, je raconte une histoire qui m’est arrivée. Une petite histoire pleine de coïncidences.

En échange, je demande à la personne qui m’écoute de me raconter une histoire personnelle. Certains me donnent l’autorisation de les enregistrer pour constituer un recueil. Nos échanges se font via un enregistreur et s’écoutent au casque, accentuant le rapport de proximité qui nous lie.

Une fois nos histoires échangées, j’offre au visiteur un petit cadeau, un petit objet de rien du tout, lié ou non à ce qu’il m’a raconté. Une petite chose qu’il glissera dans sa poche et retrouvera peut-être dans quelques mois.

J’ai réalisé cette performance une dizaine de fois au sein de l’exposition F(((O)))RÊT du collectif META qui se tenait du 24 mars au 3 avril 2016 à Ourcq Blanc (Paris 19ème), et collecté en échange une quinzaine d’histoires.