Recyclage des formes, 2021

Alice Suret-Canale

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Alice Suret-Canale, «Recyclage des formes», 2021, photographie : droits réservés
Alice Suret-Canale, «Recyclage des formes», 2021, photographie : droits réservés
Alice Suret-Canale, «Recyclage des formes», 2021, photographie : droits réservés

Recyclage des formes, 2021

Espace Voltaire Paris sur une invitation de Collectif ArtInédit commissariat Elizaveta Shagina et Marina Smorodinova

Avec les artistes : Stefania Becheanu, Kyoo Choix, Apollinaria Ilina, Veronika Georgieva, Dinа Kelberman, Olya Kroytor, Javabe (Jan van Bergen), Olga Kisseleva, Maxime Le Moing, Sandrine Metriau, Ashley Molco Castelló, Alexander Parfenkov, Alexander Pogorzhelsky, Stephen Shanabrook, Marina Smorodinova, Parul Sondh, Alice Suret-Canale

L’exposition Recyclage des formes interroge le réemploi – de formes plastiques ou de concepts : réutilisation d’images fixes ou animées, d’objets réels ou imaginaires, de textes, de concepts, de sons, etc.

La récupération comme geste artistique serait le sujet central et le processus à l’œuvre dans les travaux ici présentés. Ce projet réunit des artistes travaillant avec différents médias : certains recyclent des matériaux trouvés, photos anciennes, images issues d’internet, d’autres encore recyclent des idées.

Les traces persistantes ou éphémères d’une production antérieure sont perceptibles dans chacun de ces travaux, à l’image des anciens manuscrits-palimpsestes : ces manuscrits réutilisés en superposant de nouveaux écrits sur des textes préexistants alors même que l’objet initial reste le même dans sa matérialité. – Ainsi naît un dialogue ou une confrontation entre l’objet ou les concepts antérieurs et la nouvelle œuvre.

Cette exposition met en dialogue des sortes de palimpsestes métaphoriques, où une couche sémantique première se trouve recouverte d’une nouvelle. Par cette démarche, l’artiste prolonge la vie d’une image ou d’une forme. Il ne s’agit pas de « ready-made », mais d’un recyclage.

Suivant le concept de consommation durable, on peut insister sur le concept de « culture durable ». Ainsi, au lieu de « polluer » le paysage artistique par des gestes productivistes et expansionnistes, notre projet est d’inviter les artistes à investir des formes et des concepts préexistants et toujours « agissants », en ouvrant une nouvelle perspective sur ces derniers. Une sorte de sobriété écologique du geste artistique.