Si je gagne, j’arrête de travailler, 2018

Moridja Kitenge Banza

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Moridja Kitenge Banza, «Si je gagne, j’arrête de travailler», 2018, photographie : droits réservés
Moridja Kitenge Banza, «Si je gagne, j’arrête de travailler», 2018, photographie : droits réservés
Moridja Kitenge Banza, «Si je gagne, j’arrête de travailler», 2018, photographie : droits réservés
Moridja Kitenge Banza, «Si je gagne, j’arrête de travailler», 2018, photographie : droits réservés
Moridja Kitenge Banza, «Si je gagne, j’arrête de travailler», 2018, photographie : droits réservés
Moridja Kitenge Banza, «Si je gagne, j’arrête de travailler», 2018, photographie : droits réservés
Moridja Kitenge Banza, «Si je gagne, j’arrête de travailler», 2018, photographie : droits réservés

Si je gagne, j’arrête de travailler, 2018

Montréal

Si je gagne au loto, j’arrête de travailler. N’est-ce pas là une phrase que certains d’entre nous ont déjà dite au détour d’une conversation entre amis ou en famille? Une phrase simple mais qui démontre à quel point le travail, élément central dans nos sociétés, ne répond que partiellement à nos besoins.

Inspiré par le thème du Festival Art Souterrain, Labor Improbus (le travail acharné) et pour souligner le 50e anniversaire de la création de la Bibliothèque nationale, je propose une œuvre qui se veut une réflexion sur l’existence des liens possibles entre le travail, la politique et notre mémoire collective.

Si je gagne, j’arrête de travailler s’interroge sur la signification du travail dans nos sociétés, où le caractère stratégique de cette activité déontique et les conditions sociales de son déploiement sont en lien direct avec l’espace du politique. Un regard sur l’histoire politique du Québec, une histoire qui construit et définit notre héritage collectif, un clin d’œil sur l’histoire de l’édifice qui abrite les collections patrimoniales de BAnQ, bâtiment dans lequel l’entreprise Technologie BABN fabriquait des billets de loterie pour Loto-Québec dans les années 1980.

L’œuvre comprend une série de six impressions numériques de grande taille illustrant des billets de loterie 6/49. Les chiffres sur les billets représentent les noms de certaines personnalités politiques du Québec. Ces noms ont été retranscrits par le procédé du chiffrement par rang alphabétique. Le principe du chiffrement par rang alphabétique, parfois nommé code alphanumérique, consiste à remplacer chaque lettre par sa position (son rang) dans l’alphabet :

Par exemple : A = 1, B = 2, C = 3, D = 4, C = 5, Z = 26, etc.

Une grille de lotto comprends 6 chiffres. On a le choix de jouer l’extra pour nous permettre d’avoir plus de chance de gagner. Le nom de chaque personnalité a été transcrit en plusieurs grilles. Les lettres en plus ont été placées dans la case extra.