Stop look & dream, 2013

Sophie Hurié

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Sophie Hurié, «Stop look & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop look & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop look & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop look & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop look & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop look & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop look & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop look & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop look & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop look & dream», 2013, photographie : droits réservés
Sophie Hurié, «Stop look & dream», 2013, photographie : droits réservés

Stop look & dream, 2013

Galerie RDV Nantes

L’artiste présente un ensemble de photographies, dessins et pièces en volume évoquant notamment les questions de la mémoire, de l’ornement ou encore de l’artefact.
Les oeuvres de Sophie Hurié se construisent à partir d’un élément fragmentaire réel -comme une photographie ou un badge de son enfance- et produisent une auto-fiction. Cette expression de la mémoire intime de l’artiste matérialise la subjectivité collective du public.L’oeuvre et son objet se situent dans un décalage assumé aux frontières troubles. L’artifice déplace la réalité et le fictif dans une expérimentation de la matière et de la perception sans cesse renouvelée. Des jeux d’échelles, de matières et de fonctions perturbent notre lecture : pour exempleThe Pink house reprend les formes d’une maison habitée par l’artiste mais à l’échelle de maquette. Réalisée selon le point de vue d’une photographie, la construction ne comporte qu’une face volumétrique de l’habitation tel un décor.  L’ornement tient une place centrale au sein de l’exposition STOP LOOK & DREAM, il n’est plus un élément décoratif réhaussant une surface mais la surface même d’exploration. Ainsi la série photographique The Village dévoile des fragments architecturaux et végétaux. Le détail acquiert la valeur de paysage, il devient narration, comme une concrétisation de la définition de paysage selon Gilles Clément : «À la question  : « qu’est-ce que le paysage ? », nous pouvons répondre : ce que nous gardons en mémoire après avoir cessé de regarder ; ce que nous gardons en mémoire après avoir cessé d’exercer nos sens au sein d’un espace investi par le corps. Il n’y a pas d’échelle au paysage […]». Le végétal ponctue subtilement l’ensemble de cette exposition, esthétique d’un jardin rêvé, objet déplaçant les normes : un rideau couvert de motifs floraux occupe la galerie comme un voile sur nos réalités et codes.